Ils sont amusants ! Si tu fractionnes tout en gardant la même quantité, ben du coup, tu ne fractionnes pas. Du coup, tu ne peux pas savoir si la quantité est bonne pour toi ou si elle est trop importante, et du coup, tu ne peux pas ressentir la satiété, et du coup tu ne peux pas retrouver l'appétit prévisionnel. En plus, tu te crées des restrictions mentales, qui te feront craquer, comme toutes les restrictions mentales.
Ce qu'ils disent semble logique. C'est d'ailleurs sur cette logique que se sont fabriqués les régimes. Mais ça n'est pas logique, puisque ça ne fonctionne pas.
Peut-être que ceux qui te disent ça sont des mangeurs régulés, conscients ou pas de l'être ? Du coup, pour eux, fractionner est impensable, puisqu'ils ont, d'instinct, la bonne quantité. Ils ne se rendent peut-être pas compte que pour un mangeur non régulé, "la bonne quantité", ça n'a plus rien d'instinctif, il faut tout réapprendre pour qu'un jour ça le redevienne.
L'étape du fractionnement, ça a été pour moi la plus difficile, celle qui ressemblait le plus à un régime. Celle qui fait cogiter.
Ce qui m'a aidée, c'est que je l'ai vue comme une étape, une expérience à mener, pour voir, un truc qui ne durerait pas, que je ne referais plus, donc autant le faire du mieux que je pouvais (c'est-à-dire fractionner, mais très peu). Et puis petit à petit, c'est devenu mon nouveau fonctionnement, parce que ça m'a permis de trouver petit à petit les quantités avec lesquelles mon corps se sent bien. Si j'avais suivi les conseils qu'on t'a donnés (et qu'on m'a donnés, tout au long de mes régimes), mon corps continuerait à ressentir un trop-plein et un trop-vide (trop plein de nourriture, trop vide de satisfaction alimentaire). Les conseilleurs sont gentils, ils veulent aider, mais ils n'ont pas tous les éléments en main pour donner des conseils adaptés. Le bon conseil, c'est : moins de réflexion, davantage de sensations.
Bon courage !