Tout ce que l’on reproche aux autres, en fait, on se le reproche à soi. Nous sommes responsables de notre vie et de nous-mêmes.
Il y a 2 jours, j’ai écouté une vidéo qui disait « si vous reprochez à l’autre de vous avoir abandonné, c’est que vous vous être vous-même abandonnée ».
De comprendre que tout vient de nous, que ce que l’on dit à l’autre, en fait, nous concerne, nous, aide vraiment à avancer. Car ça signifie que nous avons le pouvoir. Le pouvoir de changer les choses, de changer nos paroles, de changer notre comportement et de faire rayonner l'amour autour de nous : parce qu'une fois qu'on a regardé en face nos blessures, nos peurs... on se pardonne et on abandonne définitivement notre culpabilité.
Je vais prendre un exemple concret pour être claire : prenons un couple qui passe la soirée chez des amis. Durant cette soirée, la femme s’est amusée, elle a bavardé avec leurs amis, elle a ri avec eux… alors que l’homme s’est senti mis à l’écart, transparent…
Durant le trajet du retour, l’homme va se renfrogner, sans que sa femme en comprenne la raison et toute la colère qu’il aura cumulée durant la soirée, va finir par sortir en reproches.
L’homme va alors lui reprocher d’être bavarde, pénible, exubérante, qu’à cause d’elle, il s'est ennuyé et qu'il est passé pour un type taciturne.
(en fait, dans notre scénario, on y met tout ce que l'on veut. Et l'idéal est même de partir sur un événement vécu. Là, je donne juste un exemple "bateau").
Imaginons le dialogue :
La femme : « ça ne va pas ? Tu n’as pas sorti un mot de la soirée ? »
L’homme, très agacé : « Encore aurait-il fallu que tu me laisses en placer une ? Tu as monopolisé la parole toute la soirée»
La femme : « je ne t’ai pas empêché de parler ! »
L’homme : « Oh que si ! On n’a entendu que toi, toi, toi et encore toi ! »
La femme s’insurge : « les autres aussi ont parlé ».
L’homme avec une ironie mordante : « Ah oui ! Quand tu as bien daigné vouloir les laisser en placer une ! »
La femme : « je te trouve injuste ! »
L’homme : « C’est quand même toi la responsable ! En tout cas, ça ne peut pas être moi puisque tu ne m’as même pas laissé placer un mot !»
La femme, vexée : «Tu trouves toujours à redire sur mon comportement ! »
L'homme : "madame est vexée! ça prouve bien que je dis vrai, il n'y a que la vérité qui blesse! Et ça n’est quand même pas ma faute si tu es chiante ! Si ? Ça c’est la meilleure ! Tu saoules tout le monde et ça va être de ma faute ! »
Et ça n’est que le début d’une longue dispute.
En fait, on agit, parle... avec nos propres blessures. L’homme va accuser la femme d’être bavarde et de monopoliser l’attention, parce que lui-même ne parvient pas à prendre sa place, dans son couple, sa vie, sûrement son travail… mais selon lui, il n’est absolument pas responsable de cet état de fait : c’est sa femme qui prend toute la place, c’est elle qui est bavarde et monopolise l’attention. Pas lui ! Elle l’empêche de vivre et de respirer, c’est donc elle la fautive ! D’ailleurs, les faits le prouve : à chaque fois qu’ils sortent ça finit de la même façon : par une dispute parce qu’elle s’est comporté, une fois de plus, comme elle le fait à chaque fois : en prenant toute la place et en l’ignorant ostensiblement !
Maintenant, du point de vue de la femme : une fois de plus, les critiques de son mari lui semblent injustes. C’est lui qui est renfermé, introverti, pas elle. Elle ne va quand même pas passer la soirée à se taire parce que son mari est incapable de prendre la parole en public ! Par le passé, combien de fois, elle a tenté de le faire participer aux conversations, mais il se renfermait à chaque fois ! Alors, elle s’est lassée et a fini par l’ignorer. Et puis, elle déteste le silence, pour elle, c’est comme un vide abyssal insupportable, alors elle doit le combler coûte que coûte ! Si son mari n’a pas compris ça, c’est son problème à lui, pas le sien. Elle estime faire au mieux et après tout, ses amis ne s’en plaignent pas…
Lorsque l’on critique une personne ou que l’on ressent de la colère envers cette personne : s’arrêter quelques minutes sur ce sentiment et chercher quelle en est la cause profonde.
Là, l’homme aurait compris que ce qu’il reproche à sa femme n’est pas d’être bavarde, ce qu’il « se » reproche, c’est de ne pas parvenir à prendre sa place dans leur couple, à s’immiscer dans une conversation, à avoir peur de s’imposer… ou n’importe quel sentiment qu’il refuse d’admettre (il accuse, car il se sent victime d’une autre personne, alors qu’il n’est que la victime de son propre comportement).
Imaginons qu’il comprenne le processus et change d’attitude. Peu à peu, il apprend à s’ouvrir, à prendre sa place… et là, il peut se passer plusieurs choses : soit leur couple va imploser parce que leur relation était basée sur quelque chose de faux et de déséquilibré (inconsciemment, l’homme avait justement choisi cette femme car il savait qu’elle prendrait la parole pour deux et qu’il n’aurait pas à sortir de sa zone de confort et devoir faire la conversation, remplir les blancs… et cette peur est sûrement guidée par quelque chose d'encore plus profond), soit il va combler un vide que la femme n’aura plus à combler elle-même et leur union va s’équilibrer. Tout dépendra l’amour qu’il y a réellement entre les deux.
Chacun, lors d’un conflit, doit prendre conscience de la raison de
son comportement et non du comportement de l’autre.
Bien sûr, c’est valable dans les deux sens, j’ai pris l’exemple de l’homme, mais ça aurait pu être la femme ou n’importe quelle situation conflictuelle. Ça n’est pas une question de sexe, mais de la façon dont on se cache derrière les reproches pour ne pas se remettre, soi, en question.
Donc, lorsqu’une situation réveille en nous une émotion (comme, ici, de la colère), voir ce qui se cache derrière : je cesse d’accuser l’autre et je prends conscience de mon comportement.
Tout vient de nous : les problématiques, comme les solutions. Et là, on s’ouvre une porte magnifique et on s’offre un avenir bien plus radieux.
Bon, j'aurais pu l'expliquer de façon bien plus simplifiée
mais j'ai laissé les mots venir tous seuls et ça a donné ça.