Ces émotions qui nous bouleversent: quoi en faire ?

Bonsoir,

Ce sont les émotions qui gèrent ma vie depuis qq temps, enfin une en particulier dont je ne sais pas quoi faire. Evidemment, mon comportement alimentaire change, je mange alors "comme avant", trop vite, sans n'être plus capable de m'écouter, comme s'il n'y avait plus que cette émotion et ce mal-être qu'elle génère.

C'est de la colère... je suis en colère contre qqn qui n'est plus là et je ne peux donc pas décrocher mon tél et tout mettre à plat. J'ai tjrs eu du mal avec la colère. Quand il m'arrive de la laisser sortir (quand je sature mais je suis très très patiente), après je m'en veux. Sytématiquement, je culpabilise. La colère aussi me fait peur. Je sais pourquoi mais ça ne me permet pas de changer.

Avant d'arriver à décrypter une émotion, il y a souvent une phase où je me sens pas bien. Jusqu'au moment de la "délivrance" où j'arrive à mettre des mots sur mon ressenti, juste ds ma tête ou bien souvent par écrit (c'est difficile pour moi de parler). Quand c'est de la tristesse, il suffit aussi bien souvent de l'accepter, de se laisser aller, de lâcher prise et de pleurer au moment où on se sent mal pour aller ensuite un peu mieux. Ca, j'arrive à mieux gérer.

Mais pas la colère... c'est nouveau pour moi. J'ai besoin de vos conseils parce que ça ne va pas et que ça ne passe pas. J'ai essayé cet a-m d'écrire qq lignes, de dire pourquoi je lui en veux. J'étais seule chz moi, j'ai pu écrire 4 lignes, des choses finalement plutôt banales mais quand ce sont des choses plus profondes qui ont commencé à apparaître, ct trp dur, je me suis sentie vraiment mal, j'ai pleuré, j'ai parlé à haute voix en regardant sa photo mais je me sentais tjrs de +/+ mal. Ce mal-être est tjrs là.

Je n'ai pas la solution. Si vous avez vécu des expériences similaires, laissez-moi un petit mot. Merci mes copines.

:smack: Bibi.

Je me retrouve un peu dans ton discours sur la colère, moi j'encaisse, je garde tout pour moi et je rumine.... Je pourrai écrire un livre sur mes colères refoulées

Je ne sais pas trop quoi te répondre parce que tu n'expliques pas le pourquoi de ta colère (mais c'est peut etre trop personnel)

Juste un truc a savoir : souvent lorsque l'on est enceinte, les émotions sont démultipliées à cause des hormones et on réagit souvent de façon excessive.

Moi je te conseille de te confier à un proche si tu le peux, qui pourra t'aider à faire sortir cette colère, car j'ai l'impression qu'elle est tellement ancrée en toi que tu ne pourras pas la faire sortir seule.

Bisous ludi

une amie à moi très "psy" m'a dit un jour que la grossesse était un état de "transparence psychique", j'ai trouvé ce terme à la fois beau, mystérieux, prometteur ou menaçant suivant le passé de chacune.

j'ai lu ton message presque en direct cette nuit, je n'arrivais pas à dormir. il m'a bcp touchée ms je ne pouvais pas encore te répondre.

on est là, en public ou en mp, mais c'est important ds ton état que tu parles aussi à une ou des personnes de confiance "en direct"


:calin:

je recopie un extrait sur la colere si ca peut t'aider


la colére en soi ne pose aucun probléme et pourtant c'est l'emotion premiere qui suscite la compulsion de manger ,principalement chez la femmme

nous avons ete eduquees ,dans notre enfance ,a minimiser ,a deguiser ,a attenuer notre colére car,disait-on,"cela ne se fait pas " de hurler et de crier chez les filles bien elevées

il n'en reste pas moins que la colére est une emotion normale ,face a ce qui n'est pas bien

nous naissons en colere ,suite au traumatisme de notre naissance
nous sommes ensuite des bb en colére a cause de la faim ,de la soif ,que nous sommes mouilles ou fatigues

nous sommes des enfants en colére quand on prends nos jouets

a l'adolescence ,neanmoins ,nous commencons a ceder a la pression sociale pour nous comporter en jeunes filles bien elevees et nous etouffons notre colére

nous nous sentons lamentables quand notre petit copain nous plaque ,nous nous sentons fautives au lieu de retourner notre colere contr'eux ..l'estime de soi des filles est inferieure a celle des garcons

neanmoins quand nous parvenons a l'age adulte il est generalement aussi difficile d'admettre sa colere et de l'affronter que lorsque nous etions petites

maintenant les personnes qui gerent mieux leur colére sont celles qui montrent un haut niveau d'estime de soi...elles se livrent a des activites comme le sport ,tenir leur journal,parler a qqcun qui les soutient
elles peuvent aussi avoir une conversation passionnee avec la personne qui provoque leur colére et usent de diplomatie pour resoudre les problémes


voila

personnellement enfant pas question de s'opposer ..ni par la parole ni par les actes ..mais j'explosais des bons coups ...comme passer mon poing au travers d'une porte vitree cequi me valait une douche glacée ,par ex

ado j'ai connu mon ex a 15 ans ,pensant devenir adulte , mariée a 19 ...je n'ai pas explosé ..j'ai fui ma colere,mais exploser aurait servi a quoi?

depuis qq annees je relativise ...je ne vois rien de positif a exploser ...certes nous allons nous soulager a cracher notre venin mais si c'est pour n'etre que le beneficiare et crier vengeance ..c'est pas mon truc

certes le premier reflexe est la colére ,comme avec l'histoire de mon beau-fils .que j'ai traité de tous les noms toute seule dans mon coin
..mais le recul doit toujours apaiser ..maintenant je le plains ..je lui ai ecri une lettre sans l'assassiner et ca aussi ca m'a fait du bien

j'aurais pu ecrire toute ma colere a mes parents disparus ,leur ecrire une lettre ,et la poster sans adresse comme les psy nous demande de faire
mais je leur ai ecrit une lettre de pardon !

ecrire sa colere ds un journal ,crier sa colere devant un miroir ,faire un bon jogging ,parler avec une amie ,se vider ds un forum

voila une facon de gerer sa colére ,a mon avis !

:smack:

Citation :

Je me retrouve un peu dans ton discours sur la colère, moi j'encaisse, je garde tout pour moi et je rumine.... Je pourrai écrire un livre sur mes colères refoulées

J'ai des capacités d'encaissements assez extraordinaire et je garde aussi tt pour moi. Il semblerait que ce soit tout ce que j'ai emmagasiné qui ressorte pêle-mêle en ce moment.

Citation :

car j'ai l'impression qu'elle est tellement ancrée en toi que tu ne pourras pas la faire sortir seule.

C'est exactement ce que je ressens. Je ne peux pas gérer ça toute seule.

Citation :

on est là, en public ou en mp,

merci bcp.

Citation :

maintenant les personnes qui gerent mieux leur colére sont celles qui montrent un haut niveau d'estime de soi...

Ca, ça me parle parce que côté estime de soi, elle est en dessous de 5/10. Autant pour des choses de la vie quotidienne, j'arrive à dire en plaisantant ou parfois calmement mais fermement ce que je ressens et donc à chasser ma colère autant pour des choses plus graves, c'est mon fonctionnement habituel qui prédomine (je garde tt pour moi).

Quand un jour on m'a dit qu'il faudrait que je sorte de la colère, je me suis dit mais pourquoi ? Je ne suis pas en colère ! Je trouve ce sentiment inutile et pas libérateur. C'est pourquoi j'ai aussi été très surprise de ressentir tout ça. Et surtt, je veux juste me sentir libérée et me détachée de tout ça mais je ne sais pas comment.

Citation :

j'aurais pu ecrire toute ma colere a mes parents disparus ,leur ecrire une lettre ,et la poster sans adresse comme les psy nous demande de faire
mais je leur ai ecrit une lettre de pardon !

Je comprends ...

Merci pour vos msg.
Bibi.

Aux décès de mes gds parents, j'ai ressenti de la colère... envers les toubibs, l'hôpital..
J'ai par contre bcp de regrets de ne pas avoir dit à ma gd mère maternelle combien je l'aimais.. On prend tout pour acquis mais un mot apporte bcp de réconfort aussi et ça je n'ai pas été capable de le faire à l'époque..
Depuis son décès, je ne me suis recueillie qu'une fois sur sa tombe (cela fait 10 ans qu'elle est décédée)... alors que mon gd père paternel, j'y vais au moins 3 à 4 fois par an.. j'ai honte en l'écrivant.. cela n'empêche pas de penser à elle souvent et encore plus lors de l'épisode de ma mère. Je me dis qu'ils veillent tous 2 sur notre famille comme des anges.

Pr ton cas, il s'agit de ton père? tu as le droit de ne pas me répondre...
Ton état comme dit Ludi exacerbes tes émotions aussi.. si tu n'arrives pas à l'écrire, alors ne te forces pas. Ne peux tu aller te recueillir sur sa tombe pour lui parler? cela pourrait peut être te soulager....

:smack: :smack: Courage ma belle Bibi!

Je suis actuellement un cours sur la Lâcher Prise et nous avons énormément parlé de la colère, qui fait partie des 5 émotions...

Si tu vas voir mon post https://zermati.1fr1.net/nos-liens-favoris-f24/la-philosophie-chinoise-selon-joseph-t799.htm, tu tomberas sur le site du thérapeute qui donne ce cours et il y a toutes sortes d'exercices à faire quotidiennement pour Lâcher Prise, et notamment en cas de colère...

Il y en a 1 que j'affectionne tout particulièrement et qui est très valable contre la colère.

Bisous.

bibi, ton post m'intéresse beaucoup....
moi aussi, la colère est l'émotion que j'ai le plus de mal à gérer... mais contrairement à toi, pas parce que je la garde trop à l'intérieur... mais parce qu'elle s'exprime de façon très inappropriée... dans de vraies crises dont j'ai honte, à peine ont-elles commencé... (encore que ça va un peu mieux depuis quelques semaines) C'est un peu comme un orage très violent et très bref...

Alors je ne sais pas quoi te conseiller...

Les conseils des autres me semblent excellents et te parlent beaucoup apparemment!

Je t'embrasse

:coeur: :coeur: :coeur: :coeur:

Titine,

Aller sur la tombe est qq chose de très personnel mais je sais que de ne pas y aller n'empêche pas de penser aux personnes disparues. N'aies pas honte ...

Il s'agit bien de mon père...
Mes parents ont été incinérés et leurs cendres dispersées ds la mer, je n'ai pas la possibilité d'aller me reccueillir sur leur tombe (et ça me manque parfois). Depuis peu, je vais ds une église au bord de la mer, tu as raison, ça me ferait p-e du bien je vais essayer d'y aller bientôt.

Cotoon, merci bcp pour le lien, je vais aller lire tout ça maintenant que je suis un peu plus calme.

Soleia, finalement toi et moi, nous avons un pbl de contrôle des émotions, moi je suis ds l'hypercontrôle et toi ds l'absence de contrôle. Ds les deux cas, ça ne nous convient pas. J'espère que tu trouveras toi aussi une solution.

:lunette: et merci les miss :coeur:

Je suis de tout coeur avec toi bibi. J'espère que tu parviendras à extérioriser ta colère pour qu'elle s'apaise enfin!

Je t'embrasse très fort!

Oui, tout à fait bibi, nous connaissons chacune "une face" d'un même problème...

Je me rends compte qu'en ce moment, alors que je suis plus sereine... c'est bien plus facile à gérer... dans les périodes de stress, d'angoisse, en revanche... c'est beaucoup moins évident!


J'ai 2 livres sur les émotions à lire... et je me rends compte qu'alors qu'ils m'intéressaient beaucoup... je ne me jette pas dessus pour les lire... Je crois que j'ai peur de soit découvrir des choses que je n'ai pas envie de découvrir... soit m'apercevoir que je ne vais pas réussir à changer....

Merci Krystel :biz:

Citation :

Je crois que j'ai peur de soit découvrir des choses que je n'ai pas envie de découvrir... soit m'apercevoir que je ne vais pas réussir à changer....

J'ai les mêmes peurs ...

Je pense aussi que notre vécu conditionne aussi nos émotions ou nos absences d'émotions, c'est ce que je pensais cette nuit. Perso, la colère ne m'apporte rien parce que je n'ai jamais eu de retour "positif" ou "constructif": quand je me disputais avec mon père (à propos d'une seule chose) ça ne servait à rien, rien n'évoluait. Quand ma gm maternelle me poussait à bout et que j'explosais, non seulement elle me demandait pourquoi je me mettais en colère (y'avais pas de raison ... culpabilité, culpabilité) et après elle enfonçait le clou en me critiquant (re-culpabilité et l'impression d'être nulle). Quand à mes grands-parents du côté paternel, pas question de montrer ses émotions alors la colère n'échappait pas à la règle.

Et c'est là que ça coince: accepter cet état des choses et rester comme ça (mais ça ne me convient pas) ou arriver à dépasser tout ça et tout évacuer (mais comment ?).

Pas si simple ...

Citation :

dans les périodes de stress, d'angoisse, en revanche... c'est beaucoup moins évident!

Je pense que c'est logique, on est moins ds le contrôle et on se laisse aller vers ce qui nous est naturel. Ds mon cas, quand je ne vais pas bien, je me renferme sur moi-même.

:smack:

Peut-être as-tu peur de ta colère parce qu'elle signifie pour toi "perdre le contrôle". Il vaut mieux parfois une bonne colère que de se taper la tête contre les murs! La colère a un côté exutoire qui peut libèrer notre haine, nos rancoeurs... mais peut-être ne le ressens-tu pas comme cela.

J'avoue que mes colères me font souvent peur car je sens que je perds le contrôle et ça me destabilise. Je ne me reconnais jamais dans ces moments-là mais je sais que je suis beaucoup dans la "recherche d'approbation". Je suis dans la séduction, j'ai toujours envie d'être "parfaite" mais je sens que je change et je reconnais mes erreurs, je parviens à me remettre en question, même si parfois ça me fait mal de reconnaître que je peux avoir tord!

Oups, j'ai un peu débordé du sujet pour parler de moi!

Ma Bibi,

j'espère que tu pourras te réconcilier avec ta "petite fille" en toi qui a besoin de faire le point aujourd'hui... je comprends qu'il te soit difficile de pouvoir faire ton deuil de ton papa vu les circonstances...
je crois que le recueillement dans un endroit où vous avez partagé des bons moments ensemble pourrait être qqcch de bénéfique pour te libérer... (ce n'est que mon avis)..

Gros et aussi d'être là. Comme toi, j'ai aussi besoin de me libérer de mes peurs et d'affronter la réalité des choses (je pense ne pas admettre le décès de ma gd mère, peut être parce que c'était aussi la première fois que je voyais un être aimé mort.. pour moi, elle dormait et devait se réveiller coûte que coûte.. Alors la mise en bierre; imagines, ça m'a fait bcp de mal. Mon gd père lui, j'ai mieux accepté car là j'avais déjà vécu un évènement de deuil).

Citation :

Peut-être as-tu peur de ta colère parce qu'elle signifie pour toi "perdre le contrôle".

C'est ça ! Trop peur de ce qui pourrait se passer, trop peur de ne pas contrôler.
J'ai aussi ce besoin de la perfection et donc je vis souvent à travers le regard des autres, c'est difficile de le changer alors si tu y arrives, c'est vraiment .

Merci Titine pour tes mots :coeur: ...

je voulais aussi te dire quand tu parlais de tes regrets et du fait que tu n'as pas été capable de parler à ta grand-mère, tu sais on fait ce qu'on peut avec les moyens dont on dispose au moment où les choses arrivent et je suis certaine que tu as fait du mieux que tu as pu comme je suis certaine que ta grand-mère savait que tu l'aimais. Tu étais à ses côtés, même si tu ne lui as pas dit, tu lui as montré.

Citation :

je pense ne pas admettre le décès de ma gd mère, peut être parce que c'était aussi la première fois que je voyais un être aimé mort.. pour moi, elle dormait et devait se réveiller coûte que coûte.. Alors la mise en bierre; imagines, ça m'a fait bcp de mal. Mon gd père lui, j'ai mieux accepté car là j'avais déjà vécu un évènement de deuil

J'ai eu la malchance de trouver mon père mort et depuis, je refuse de voir les gens décédés...

Tous les décès sont chargés de qq chose de fort et de pénibles mais encore plus le 1er. C'est malheureusement celui qui va servir de références. On dit que de voir les personnes mortes aident à faire le deuil, je ne suis pas d'accord, comme le prouve ta souffrance... as-tu eu qqn auprès de qui te rapprocher pour ne pas vivre/affronter ça toute seule ?

gros Bibi.

En fait, j'ai bcp pleuré et ma mère encore davantage... elle a du mal à s'en remettre et comme actuellement, j'ai ravalé mon chagrin pour être un soutien... La tension régnait à la maison à cette époque et c'est depuis ce moment là (je crois) que les conflits entre mon père et elle ont vraiment commencé.. Lui ne savait pas comment agir et parfois les mots n'étaient pas ceux attendus... cela date de 10 ans (l'année de naissance de ma nièce qu'elle n'a pas pu voir bébé car hospitalisée).. un énorme regret pour ma mère..

Pour mon gd père, le soutien était plus présent avec ma tante de Marseille qui est disons plus à l'écoute et comprend que tu aies besoin d'air.... mon père lui comme je te l'ai dit a très mal vécu le décès du père... du chagrin j'en ai eu mais il n'a pas été aussi intense, peut être parce que j'étais plus en conscience avec ses pbs de santé aussi.... Il habitait à une rue de chez mes parents et je le voyais très souvent...

Tout ça me remue énormément et qd j'ai le blues, paf je repars sur le manque qu'ils ont dans ma vie (ainsi que mes animaux familiers, ma chienne Diane, mon poisson rouge Charlie, et mon canari Fifi...).. Très humaine et fofolle des animaux aussi!

Je crois que ce soir ma thérapie écriture va être nécessaire après ma séance d'aquagym!
Mon deuil n'est pas totalement fait (j'en ai une boule dans la gorge rien qu'en tapotant sur le clavier..)

Oh... ma titine...

ce que tu écris me touche beaucoup...
J'aimerais être là pour te réconforter...

:calin: :calin: :calin: :calin: :calin: :calin: :calin:



Hummm, ben maintenant, t'as soleia le (ou le bisounours, comme tu préfères!!! )


:coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur:

Un jour une toubib m'a dit qu'on ne faisait jamais vraiment le deuil d'une personne chère (je crois que dans notre esprit, le deuil c'est l'oubli). Je crois qu'aucune mort n'est acceptable à partir du moment où l'on perd un être cher qui nous a beaucoup apporté.

Peut-être, titine, gardes-tu ta souffrance en toi parce que tu crois que la reléguer serait comme "oublier" l'être cher alors que le pleurer lui donne une existence (comme le "tuer" une seconde fois).
Tu te dis, si je ne le pleure pas, personne ne le fera à ma place.

Je ne sais pas si je suis très claire, c'est un sujet tellement délicat.

Tu n'as aucune culpabilité à avoir d'être là, vis ta vie, c'est le plus beau cadeau que tu peux offrir à tes êtres chers disparus.

Ma Titine,

Je rejoins krystel, on ne fait jamais réellement son deuil. La seule chose qu'on puisse apprendre à faire, c'est de ne pas être en souffrance tout le temps, c'est apprendre à se souvenir aussi des moments heureux et pleurer quand on en ressent le besoin mais par le subir en permanence (je ne sais pas si je suis très claire).

Citation :

parce que tu crois que la reléguer serait comme "oublier" l'être cher alors que le pleurer lui donne une existence (comme le "tuer" une seconde fois).

Je suis d'accord aussi avec ça. Sur l'instant, c'est un ami de mon père, psychologue d'ailleurs, qui m'a dit exactement la même chose. Mais pour pouvoir dépasser ça, il faut que tu sentes ta gm vivre en toi, à travers toi, à travers ta vie actuelle, pour qu'elle existe au delà de son décès (même si ce dernier fera tjrs partie de ton histoire). Je n'y arrivais pas pour ma mère d'autant que je n'avais plus personne avec qui parler d'elle. J'ai acheté un tableau en liège et j'ai ressorti des photos. Je me suis fait un album sur ce tableau et je l'ai accroché sur le mur de mon bureau. Il y a des photos de mes parents, de moi et de ma mère, de moi et de mon frère, de mon mariage. J'ai bcp pleuré en le faisant mais il faut le lien entre mon passé et ce que je suis aujourd'hui. J'ai fini aussi par voir ce que j'avais hérité de ma mère. Je l'ai relié à mon présent et je lui ai donné une place ds ma vie, une place où elle peut vivre, tu vois ?

Je sais aussi qu'il y a des choses qui sont douloureuses et qui resteront douloureuses. Quand tu as accepté ça, tu passes aussi un cap.

Citation :

Tout ça me remue énormément et qd j'ai le blues, paf je repars sur le manque qu'ils ont dans ma vie

Je suis comme toi, en manque affectif, mais ça rien ni personne ne peut le changer. Il faut juste l'accepter et pleurer quand tu en ressens le besoin. Et surtout si tu le peux, parle de tout ça avec ta famille. Il n'y a aussi qu'en parlant, qu'en communiquant, qu'en réalisant que les autres ont aussi de la peine qu'on finit par se sentir mieux.

Je suis triste de te savoir si bouleversée.

:calin: :calin: :calin: :calin:

les filles!

j'ai relaté hier dans mon cahier ce passage sans avoir autant mal, bizzarement..
j'ai surtout ce regret de la famille éclatée du côté de ma mère.. ma gd mère était le lien principal et à son décès, tout a été détruit.. Ma mère ne garde contact qu'avec ses demi-frère et soeur et ses propres frère et soeur ne nous contactent plus...
Alors est ce que je lui en veux d'être partie? voilà "partie" au lieu de "décédée".... je m'attends tjs à un miracle... je sais très bien que cela est impossible de repartir en arrière..

La Toussaint arrive et ce sera l'occasion de me recueillir sur sa tombe... sans me forcer bien sûr..

:smack:

Citation :

j'ai surtout ce regret de la famille éclatée du côté de ma mère..

Là aussi, il te faut faire un travail de deuil...

Je t'embrasse bien fort ma Titine,
:lunette:
Bibi

Quelques petites choses par rapport à la colère:

Je sais aujourd'hui que je ne suis pas obligée d'exploser, de crier comme une folle, de frapper sur un oreiller pour commencer à évacuer cette émotion envahissante. Et ça me rassure.

J'ai suivi vos conseils et j'ai parlé en "direct". Pourtant, je suis une pro de l'intériorisation mais sans vos messages, je pense que je n'aurai pas décroché mon tél et appellé la psy qui m'a suivi pendnat 2 ans et demi à partir de septembre 2004 (dépression profonde). S'entendre dire les choses, être écoutée, puis écouter à son tour, entendre des réponses ou être guidée ds ses réflexions permet de se décharger de son fardeau et de faire le premier pas pour "solder" les choses, pour pouvoir à terme laisser au passé ce qui doit y rester.

et un grand merci à vous toutes.

pour ta démarche, bibi!!!

Et c'est vraiment bien que ça t'ait permis d'avancer, d'avoir des réponses...

:smack: :smack: :smack: