La nourriture est-elle toujours une obsession?

Vaste question mais je me rends compte que au régime ou pas, avant ou après une crise, en période calme, bref toujours et à tous moments, je réfléchis à la bouffe : cela se manifeste ainsi :
je pense toujours aux courses à faire, amasse dans les placards comme si nous étions 10, suis obsédé par un ingrédient manquant à une recette, collectionne les livres de cuisine? réfléchis au repas suivant, ....
Zermati, permet-il de s'en défaire un peu, car je crois avoir un estomac dans le cerveau!!!

Je crois qu'on a tendance à se DEFINIR comme des personnes ayant un problème avec la nourriture. Et ce problème devient central, alors qu'il n'est peut-être pas primordial. Et dans ces conditions il accapare énergie, pensées, temps...
Mais pourquoi se DEFINIR comme boulimiques, anorexiques, hyperphagiques... ou encore dépressives, maniaques... que sais-je? Nous sommes tellement d'autres choses, et il ne tient qu'à nous de les mettre en valeur, de nous mettre en valeur par elles. Donc: cessons de nous focaliser sur la nourriture :ange: . Mais quand on entreprend la démarche préconisée par zermati, c'est un peu difficile, j'en conviens... Il faut un certain temps !

Je pense pour ma part que nous sommes obsédées par la nourriture parce que nous sommes soucieuses. Nous nous sommes réfugiées dans la nourriture pour nous protéger de cela. Pour ne pas à avoir à affronter le coeur de nos problèmes.
La pensée par rapport à la nourriture qu'elle soit lorsqu'on fait les commi's, dès qu'un petit creux se manifeste reste, etc.. un moyen de pouvoir "garder le contrôle": On garde le contrôle sur la nourriture pour nous prouver que nous sommes capables. Enfin, c'est l'hypothèse qui en ressort par rapport à ma propre expérience. Une fois que tu réussi à prendre confiance en toi, parallèlement tu lâches peu à peu prise et donc tu penses moins à la nourriture...

Déjà, la nourriture fait partie intégrante de notre vie. Personnellement, ça fait parti de mes plaisirs de la vie. J'aime manger, j'aime cuisiner, j'aime faire les courses pour nous préparer de bons repas et j'aime aussi acheter de beaux livres de cuisine avec des recettes originales... Mais j'aime ça comme j'aime pleins d'autres choses.

Alors, moi je te dirais, sois patiente! Depuis quelques temps ça ne m'obsède plus et je vis mon alimentation avec plaisir.

Tu sors d'une période difficile, où l'alimentation était au centre de tes journées. Mais petit à petit, tu vas t'en détacher jusqu'à ce qu'elle ne devienne qu'un bon moment dans ta journée. Et pour cela, il est primordial que tu ne manges que des aliments que tu apprécies tout particulièrement et non ceux que tu penses qu'ils sont bons pour toi ou qu'il sont hypocaloriques. Lorsque tu auras retrouver le plaisir simple d'un bon repas sans aucune culpabilité, la bouffe passera en second plan et elle ne t'obsèdera plus.

Peut-être devrais-tu te trouver une activité qui prenne la 1ère place dans tes pensées.

Et peut-être aussi, dans un 1er temps, devrais-tu oublier de penser à tes randonnées jeûne... pour déconnecter ton cerveau de tout cela et profiter plutôt d'un séjour détente (style avec massage, relaxation... mais où la nourriture n'est pas au centre de ce séjour).
:smack:

merci krystel de tous tes conseils, pour le jeûne rando, justement pendant 5 jours on oublie la nourriture, je fais ce stage comme une bulle de douceur, un sas de décompression, non comme une fin en soi concernant mes pblms alimentaires. Aujourd'hui, j'ai relativisé pas mal de choses et je ne prévois plus ni course, ni repas.
cette question m'est venue vendredi après ma période de stress. Aujourd'hui est un autre jour.
bises

Je crois que la nourriture est un moyen de ne pas réfléchir aux vrais problèmes, de se cacher derrière car finalement quand tu l'enlèves, qu'est- ce qu'il reste? Et bien, nous face à nous-même et cela peut être angoissant quand on a envie de se cacher, quand on ne s'assume pas ou quand on se sent vide. la nourriture est un masque. j'étais comme toi, toujours à réfléchir aux courses, à collectionner les livres de cuisine que je n'ouvrais jamais et depuis quelques jours je n'y pense plus. pour ma part, je crois qu'il restait beaucoup d'angoisse de grossir, de règles de diététique marqué au fer rouge dans mon cerveau, bref malgré la présence de zermati depuis cinq mois, j'étais très loin de la philosophie.

Je suis contente de voir que ça va mieux.

Bisous

nathouille a écrit:

Je crois que la nourriture est un moyen de ne pas réfléchir aux vrais problèmes.

C'est exactement ce que j'ai pensé moi aussi en lisant ton message 'thalie.

vous avez de la chance de pouvoir vs expliquer un petit peu pourquoi vs avez envie de manger. moi, je ne sais pas. je pense à qq chose de sucré, l'envie monte, j'ai la boule au ventre et là, rien ne pourra m'arrêter malgré les films que je vais me faire ds la tête pour essayer de ne pas manger. il m'est arrivé ds un magasin, 2 ou 3 fois ,en faisant mes courses, d'aller au rayon des bonbons ou gateaux et d'avoir des sueurs et même des vertiges et des tremblements de mains à l'idée de pouvoir manger qq chose de sucré. c'était horrible , comme une grosse hypo, vraiment terrorisant.
lorsque je fais des crises compulsives, je ne sais jamais ce qui les a provoquées, je ne suis pas forcémént énervée ou contrariée ou contente..je ne sais pas...
en tout cas , je n'ai pas eu de crises depuis que je suis sur le forum!! bon signe!!
biz a+++ :smack:

Ne t'inquiète pas chocolat, tu vas peu à peu mettre des mots sur tes prises alimentaires. Mais il faut du temps pour comprendre notre comportement face à la nourriture.

Par exemple : il faut toujours manger ceux qui nous fait envie. ça n'est pas parce que tu manges un aliment que tu t'étais interdit de manger jusqu'à maintenant qu'il va te satisfaire. Si ça n'est pas l'aliment que tu avais envie de manger, tu vas en manger de grandes quantités en espérant une satisfaction qui n'arrivera pas alors que si tu avais écouté tes envies dès le départ, tu aurais mangé la juste quantité.
Et si tu ne respectes pas tes envies tout au long de la journée, tu vas manger au-delà de ta faim toute la journée.

Je ne sais pas si je suis suffisamment claire.
:smack:

Apfeldorfer a un regard assez surprenant sur cette obsession de la nourriture. Il dit que de penser constament à cela nous permet de ne pas nous rendre compte que notre vie est "vide". Du coup, on la remplie de nourriture...

Je ne partage que partiellement ce point de vu mais il faut bien avouer que la nourriture a commencée à occuper moins de place dans ma vie et mes pensées lorsque j'ai eu un amoureux, 2 beaux-fils (ses enfants issuent de son 1er mariage) et un nouveau boulot assez épanouissant... Forcément, tout cela a limité la place dévolue à mes obsessions ...

Il semblerai que de remplir sa vie (sans exagération il ne s'agit pas de remplacer une obsession par une autre) permet de laisser moins de place aux TCA. sur ce point, Apfeldorfer est plus clair que moi

Tout est dans le titre... Certaines d'entre vous sont-elles déjà arrivées à ce stade tant désiré? Vivez-vous enfin comme quand vous étiez gamins, carrément lasses de bouffer parce que ça volait un peu de temps pour jouer ? Cette époque où vous n'avez jamais douté une seconde que vous alliez avoir des problèmes de poids ou de TCA... Alala

Quelle liberté ça serait n'empêche! Parfois je me demande à quoi je penserai si un jour j'étais guérie.. Mystère.

je me souviendrai toujours d'une pensée qui me traversait l'esprit durant chaque repas pendant mon enfance ( je détestais manger ) à voir mes parents s'extasier pour un bout de fromage:

''Les vieux n'ont plus d'autres buts dans la vie que de manger ''
( tout cela pensé avec sourcils froncés scientifiquement et pointe de dégoût face au monde adulte )

Perso, je ne pense pas qu'il y ai un jour guérison mais plutot acceptation et appaisement. Ce qui n'est déjà pas si mal !

Depuis pas mal de temps déjà, je n'ai plus la nourriture en tête que lorsque mon estomac me rappelle qu'il aimerai bien qu'on s'occupe de lui.
J'ai des envie particulières par moment mais plus d'obsessions.

Par contre, à chaque repas, lorsuqe la satiété est là, je me dis : "et mer**... J'en aurai bien mangé un peu plus. C'était bon !" ou "pfff... j'ai même pas envie de mon dessert ! Faudra le garder pour le goûter..."

C'est toujours mieux qu'avant

J'avoue que je ne fais plus du tout de fixation sur le quand je mange, quelle quantité... depuis que je gère mon intolérance au gluten! D'ailleurs, j'en oublie même de me soucier de mon poids!

Mon objectif est vraiment de trouver le maximum de plaisir à table et de souffrir du minimum de frustration!

Comme quoi, lorsqu'on a un soucis majeur, notre poids sur la balance passe en second plan!

Ma morale est donc : lâcher prise au maximum et vous retrouverez une régulation naturelle beaucoup plus facilement!

Eh bien de mon côté ce qui m'a aidée c'est de me décider (sur conseil de ma tante, que j'adore au passage :coeur: ) à vouloir, pour commencer me stabiliser : car cela m'a sacrément détendue !
J'ai décidée de faire plus lentement les choses

Je me suis aussi beaucoup plus occupée donc je ne pensais plus tant à me goinfrer : je marchais, j'allais nager de temps en temps, je lisais, je me balladais.

Un cap très important pour moi fut avec ma diététicienne quand elle m'a dit qu'avec la façon dont j'avais été éduquée niveau petits plats je ne pouvais que savoir m'alimenter correctement
Et elle a ajoutée que de toute façon dans nos sociétés, à l'heure actuelle il n'y avait pas réellement de carences : quand on voit toute la bouffe qu'il y a dans un supermarché déjà ....

Et je me suis bien ancrée aussi que mon corps savait ce dont il aviat besoin comme aliment, sucré ou salé, légumes ou viande et aussi à quel moment et .... en quelle quantité

Depuis que je me fais plus confiance je me prend moins la tête à regarder des sites sur l'équilibre alimentaire et je vis au jour le jour.

J'ai d'ailleurs l'impression de prendre vraiment plus soin de moi, de mon corps et de mon énergie car dès que je suis un peu fatigué, je le remarque !

Puis je n'ai plus eu de balance et là ça a été le pied

Donc pour retrouver son âme d'enfant, faisons nous plaisir et pas qu'à table mais en prenant l'air, en riant, en faisant des grimaces

et puis jouer avec des enfants, parler avec des ados, jouer à des jeux de société ou à la nintendo ds !

Tiens ! j'ai envie de jouer moi !

D'ailleurs good, tu as l'air douée pour trouver des images rigolotes et colorées :ange: :ange: :ange:

Je vois que le bilan est positif pour vous toutes les filles, ça fait plaisir à lire!

fizzaudrey> tu parles de mon avatar? :)

( au passage les jeux vidéo sont une astuce minceur très efficace contrairement à ce qu'on croit.. Mes frères sont des gros no-life qui passent leur journée sur l'ordinateur et ils n'arrêtent pas de maigrir car ils sont tellement passionnés par ce qu'ils font qu'ils attendent d'être morts de faim pour s'arracher de l'écran.. Un de mes frères qui étaient plutôt balaud est même devenu maigrichon en se mettant à World of Warcraft ( sautait des repas etc..) . Quelle vie -_- )

Et bien moi j'y crois! Quand je vois en quelques mois les progrès que j'ai fait, au niveau du détachement par rapport à la nourriture, que je peux à nouveau manger des choses caloriques, et sans faim! Oui, il y a du chemin à faire, et la route est longue, mais j'espère bien retrouver ce "je-m'en-foutisme" d'antan!! Et je crois que certaines sur le forum l'ont déja retrouvé.

Bien sûr, je doute que l'on puisse effacer complètement l'ardoise, car il y a des choses qui ne s'oublient pas, et des choses que l'on ne savait pas avant. Avant ma période d'anorexie, je n'avais aucune notion de diététique, je ne connaissais pas la valeur calorique des aliments, j'étais dans l'ignorance totale. Pour moi, les gens gros étaient trop gourmands et/ou avaient de mauvais gènes, c'est tout!
Et maintenant je n'agit plus par ignorance, mais en connaissance de cause, et j'accepte ce que je sais, parce que je sais comment le gérer (grace à notre bienfaiteur à tous, Mr Zermati!)

Tout ça pour dire que oui Good, ne plus être obsédée par la bouffe, je suis persuadée que c'est faisable! Combien de fois en se souvenant du passé on croit penser à une autre vie tant on a changé!!

Bon courage à toi!!

:smack:

Avec quoi avez-vous compensé votre obsession de la nourriture? Une activité quelconque?? Une passion naissance? Je suis toujours focalisée par l'apparition de ma faim... j'ai peur qu'elle ne vienne pas... j'ai peur de tomber dans les pommes si elle intervient à un moment où je ne peux la satisfaire...
Merci à toutes...
Bonne journée!!

Ouh la, oui, il s'agit d'une obsession si tu as si peur de la faim que ça...
Tu sais, à moins que tu es un gros problème de santé, tu as vraiment de la marge entre l'apparition de la faim (les premiers signaux) et la crise d'hypoglycémie!! (un paquet d'heures!!) Donc tu n'as pas à avoir peur de la faim: au contraire, tu vas même découvrir que c'est bien meilleur de manger quand on a faim!! :à table: Le même aliment a bien plus de goût, nous semble bien meilleur!!!

La peur de la faim, c'est souvent quelque chose qui est propagé par les régimes... où on nous fait croire qu'il faut vraiment s'en méfier, que si on a faim, on va manger n'importe quoi... Et donc on nous fait manger "avant d'avoir faim"...
Mais c'est ça qui est n'importe quoi:
C'est comme remplir le réservoir d'essence d'une voiture alors qu'il est plein, de peur qu'il soit vide!! :action:
On mange parce qu'on a faim, justement... L'organisme dépense de l'énergie, et donc, on en reprend, pour "refaire le plein"...

Ceci dit, si ça peut calmer ton angoisse, tu pourrais très bien avoir toujours sur toi un petit truc à manger (une barre de céréales, une pomme, une barre chocolatée... un truc que tu aimes!) comme ça, "au pire", même si tu faisais une crise d'hypoglycémie (ce que je ne crois absolument pas) tu pourrais manger ta barre!

Merci pour ta réponse...
Jusque-là, "manger" a toujours été mon moteur... c'est pour cela que je me sens un peu désarmée de mes habitudes d'antan
Il est clair que par le biais de Zermati, j'ai savouré pour la première fois un yahourt!! Alors qu'avant, je le mangeais parce que c'était l'heure et non pas parce que j'en avais envie...
De ce qui est de ma peur de faire une crise d'hypoglycémie, je suis tombée dans le pommes un jour... et je crois que ça m'a quelque peu traumatisée... et, même si je suis sûre que ce n'est pas un problème lié à mon alimentation, le fait que tout le monde me demande "T'as mangé ce soir? T'as mangé ce soir?" m'a marqué inconsciemment... Mais c'est clair que je pourrais avoir un casse-croute sur moi... même si j'ai un peu peur de ne pas pouvoir résister à la vue de celui-ci et mélanger "envie" et "faim"
Comme tu le vois... le chemin est encore long!! Et pourtant, j'ai lu le livre!!

J'ajouterai qu'en plus de la peur de la faim crée par les régimes, il y a la peur d'être confronté à l'anxiété ou le mal être qu'on a l'habitude d'étouffer en mangeant pour ne pas s'en apercevoir (qu'on est mal). Et c'est là que commence la puissance de la méthode Zermati.