Pensees de ronde

Salut !

Un billet sur l'image qu'on a de soi ecirt par Caroline, de pensees de ronde :
http://www.penseesderonde.fr/2011/07/non-je-nai-pas-chang%C3%A9.html#more

Je le trouve tellement vrai, quand j'ai su atteindre mon poids "ideal" (selon la norme), dans ma tete, rien n'avait changé, et dans le regard et l'attitude des gens, avec le recul, rien n'avait vraiment changé non plus j, j'ai autant de compliments sur mon apparence, ma facon de m'habiller aujourd'hui, avec 17 kilos de plus qu'a l'epoque...

A mediter !
Des bisous :smack:

Je pense que c'est vrai dans la plupart des cas.... mais pas pour moi par contre. Je me sens tellement plus sereine depuis que j'ai perdu quelques kilos ! Et je sens que le regard de mon entourage change, surtout celui de mon copain....
Peut-être parce qu'en parallèle j'ai fait un travail sur moi ?

ce que je lis et interprète moi de l'article c'est que le changement est bcp plus intérieur qu'extérieur...
on parle qu'elle est épanouie, resplendissante...
peut-être aussi qu'elle ne se plaisait plus dans son ancien boulot, qu'elle s'y éteignait... que le changement de vie lui a été profitable à l'intérieur et un rayonnement intérieur se voit à l'extérieur...

on m'a dit parfois t'as maigri non ? alors que non,
mais souvent à cette même époque on me disait que je rayonnais...

Je pense qu'elle n'a pas tord quand elle dit que si elle avait repris 10 kilos depuis son arrêt de travail et même si elle était totalement épanouie dans sa nouvelle vie, on ne l'aurait pas accueilli de façon si positive, enthousiasmantes (du moins, on ne lui aurait peut-être pas fait de tels compliments).

On est dans une société d'apparence, ça importe pour beaucoup de gens (c'en est presque triste).

Les femmes minces passent pour des femmes actives, épanouies, qui maîtrisent tout alors que les plus rondes passent pour des êtres sans volonté, ni caractère, molle du genou...

Avant que cela change, il y aura de l'eau qui aura coulé sous les ponts.

Je me rends compte, qu'avant, lorsque je faisais des régimes, je sautais de joie au moindre gramme perdu et ça déterminait l'humeur de ma journée. Aujourd'hui, quand je monte sur la balance, que j'ai pris ou perdu, ça ne me fait plus chaud ni froid, et c'est tant mieux car je ne veux plus que mon humeur dépende de quelque chose d'aussi annexe. Je veux être MOI et pas un corps ou un chiffre sur ma balance.

j'ai aussi lu ce post de caroline hier et je dois avouer que je me pose le même genre de questions qu'elle...
je constate quand même ces temps ci que pas mal de gens me disent "mais tu as fondu! c'est bien!!". C'est un peu différent que le cas de caroline, car la remarque porte spécifiquement sur la perte de poids, et il arrive qu'elle vienne de gens qui ne me sont pas du tout proches et ne se seraient jamais permis de faire une remarque sur mon physique en temps normal (des gens du boulot par exemple).
je ne sais pas pourquoi mais les gens doivent estimer qu'ils peuvent se permettre des remarques sur le poids de n'importe qui, que c'est un peu du domaine public... c'est un peu comme si c'était une victoire sociale que de perdre du poids
on me faisait aussi des compliments avec ma dizaine de kilos en plus (et je me sentais bien dans mon corps avec ces kilos), là n'est pas le problème. mais ce qui me gêne c'est qu'il y a cet espèce de jugement qui ressort en négatif dans le "tu as maigri, c'est bien!"
j'ai envie de leur répondre : d'accord, c'est un fait, tant mieux si ça me va bien, mais y avait-il quelque chose de mal à ce que je porte (bien et fièrement) mes rondeurs auparavant???
je suis d'accord avec caroline : on ne peut s'empêcher d'être influencé dans le regard qu'on porte sur soi par le regard que les autres portent sur nous...
mais dans mon cas je n'aime pas ce que me renvoie le regard des autres : même s'ils pensent à bien en me complimentant sur ma perte, ils soulignent tous du même coup, parfois de manière très maladroite, que vraiment avant c'était pas le top... et je suis pas vraiment d'accord avec ça...
on peut être "beau" et "bien" en n'étant pas mince!!!

ps : mon post pourrait peut-être sembler un peu hypocrite, car je perds du poids et m'en réjouis, mais je tiens à repréciser que j'ai entrepris la méthode zermati en aucun cas parce que je me sentais mal dans mon corps, mais parce que je me suis rendu compte que mon rapport à la nourriture était malsain et déconnecté de mes sensations. et parce que mon médecin m'a dit que je devais lever le pied!

Peut-être aussi qu'on devrait cesser de s'extasier dès que quelqu'un perd du poids sur le forum car ça entraîne quand même l'idée que maigrir c'est la panacée!

Oui, c'est pas faux ce que dit Krystel... En plus, ça sous-entend que c'est pas bien si on prend du poids...

un peu d'accord, Krystel! ;)

Ca me rappele une anecdote qui date d'il y a longtemps. Je prenais des cours de couture avec des dames assez agees, et moi j'avais 19 ans. Elles parlaient de l'une d'elles, que je n'ai pas connue, qui avait un cancer et subissait une chimio. Elles disaient qu'elle avait perdu beaucoup de poids et que c'etait au moins un des points positifs. Et notamment l'une dit "la, elle me disait que maintenant elle aime bien ses cuisses comme elles sont".

Il se trouve qu'a ce moment-la, j'essayais d'enfiler un fil dans le chat d'une aiguille super fine qui m'enervait et que donc j'ai fait un bruit genre "gniiii"! (hum, bon...). Et la, la dame s'esclaffe "ah, ca te fait rever pas vrai, d'avoir des cuisses toutes fines!" Je lui ai dit sans reflechir que non, je preferais largement avoir de grosses cuisses plutot que d'avoir un cancer. Elle est redevenue serieuse tout de suite et a dit "oui, non, bien sur"... et elle a eu la decence d'avoir l'air un peu genee.

Incroyable non???

Super cette histoire ! ça permet de relativiser....

je crois qu'il faut aussi être réaliste: la prise de poids et la guerre avec l'alimentation sont quand même deux choses bien intriquées entre elles
se réjouir que l'une ou l'autre zouzou arrive à perdre du poids ça veut aussi dire qu'elle est en train de se réconcilier avec son assiette (à priori) donc que le déclic a fonctionné
pour moi ce n'est pas forcément hypocrite que de ne pas juger les gens à leur poids tout en continuant à féliciter l'une ou l'autre sur sa perte...

Citation :

se réjouir que l'une ou l'autre zouzou arrive à perdre du poids ça veut aussi dire qu'elle est en train de se réconcilier avec son assiette (à priori) donc que le déclic a fonctionné

Oui, je suis d'accord mais ça met quand même la pression.

Et peut-être, justement qu'on devrait plutôt mettre en avant nos avancées et non notre perte de poids qui est, certes révélateur d'un bon zermatage mais pas que. On peut perdre du poids pour X raisons (stess, maladie...).

Je trouve juste dommage de baser la réussite de son zermatage sur la seule perte de poids alors qu'elle est secondaire car c'est surtout le bien être qui prime.

Citation :

Oui, je suis d'accord mais ça met quand même la pression

je ne sais pas si c'est le fait que les autres se réjouissent qui met la pression ou si on se la met soi même, parce que tu auras remarqué qu'on est quand même beaucoup plus assidues aux bilans quand on perd que quand on grossis, sauf que quand il y a un caillou ce n'est pas évident à gérer.

Pour ma part, je lis peu les bilans... je me rends compte que je perds de la fascination que j'avais auparavant pour les pertes de poids (c'est plutôt positif pour moi).

cecilou a écrit:

se réjouir que l'une ou l'autre zouzou arrive à perdre du poids ça veut aussi dire qu'elle est en train de se réconcilier avec son assiette (à priori) donc que le déclic a fonctionné

Alors là je dis pas forcément !

Je sais de quoi je parle puisque j'ai perdu pas mal de poids en étant sur ce forum pour finalement tout reprendre après. J'ai dû faire une sorte de restriction cognitive sur la satiété...

Depuis, je ne vais plus trop non plus sur les bilans et je ne m'enthousiasme plus sur la moindre perte de kilo. Pour moi, le chemin est vraiment ailleurs.

En tout cas, quand tu reprends tout après, t'as bien les boules...

d'où le "a priori" entre parenthèse

mais je suis d'accord avec vous, je félicite sur les bilans mais je n'en fais pas moi même.... (ça veut pas dire que je me pèse pas hein :ange: )

J'avais pas lu le "à priori..."

Et c'est ce qui fait toute la différence...

mais Marie, je peux te poser une question?

Est-ce que tu penses vraiment que à l'époque où tu perdais du poids tu étais en restriction cognitive? ou est-ce que tu te sentais bien dans ton rapport à l'alimentation, dans ton corps, dans ta vie?
as-tu repris du poids avec le début d'une période plus difficile à gérer émotionnellement, ou as-tu l'impression que c'est sorti de nulle part, alors que tu continuais de manger à ta faim?
est-ce que depuis tu as réussi à mieux cerner quelle est ta vraie satiété, ce qui te fait dire qu'avant tu te restreignais un peu sans le savoir au niveau de la satiété?

je te demande ça parce qu'en effet, je trouve difficile de savoir si parfois, à trop bien vouloir zermater, je ne suis pas un peu en restriction...

je suis d'accord qu'on ne peut pas du tout juger un bon zermatage à l'aune de la perte ou de la prise de poids...
je dois avouer pour ma part que je perds du poids certes, mais avant zermati, avec ma douzaine de kilos en plus, certes je n'avais aucun contact avec mes sensations alimentaires, mais je n'avais jamais non plus été stressée par l'alimentation ou par la vue d'une balance...
heureusement comme vous dites krystel et marie, qu'il y a avec zermati un cheminement qui a beaucoup plus de sens que la simple perte de poids...

Merci pour ces discussions très intéressantes!

Marie a écrit:

cecilou a écrit:

se réjouir que l'une ou l'autre zouzou arrive à perdre du poids ça veut aussi dire qu'elle est en train de se réconcilier avec son assiette (à priori) donc que le déclic a fonctionné

Alors là je dis pas forcément !

Je sais de quoi je parle puisque j'ai perdu pas mal de poids en étant sur ce forum pour finalement tout reprendre après. J'ai dû faire une sorte de restriction cognitive sur la satiété...

Depuis, je ne vais plus trop non plus sur les bilans et je ne m'enthousiasme plus sur la moindre perte de kilo. Pour moi, le chemin est vraiment ailleurs.

En tout cas, quand tu reprends tout après, t'as bien les boules...

Je confirme, ça met bien les boules même si on connaît les causes et le mécanisme de la reprise de poids..
N'empêche que, pour moi, le point positif dans le fait d'avoir "rencontré" Zermati/Apfel c'est que je ne suivrai plus JAMAIS de REGIME à la con, quel qu'il soit

Mais le but de Zermati avec cette méthode c'est pas la perte de poids en fait à la base.

C'est pas évident à integrer mais en tout cas c'est vrai que quand on ne met plus le poids au centre de son rapport à la nourriture, ça devient beaucoup plus simple de suivre les conseil de zermati (et de ne pas être en restriction cognitive...).
Si on axe son travail sans prendre du tout en compte le poids (même si je le redis, y'a des moments ou j'en suis pas capable) on a totalement une autre vision de soi et on peut plus rechercher à savoir qui on est vraiment sans se cacher deriere la nourriture (enfin moi je le vis comme ça, mais peut etre que tout le monde n'est pas forcement du même avis).

Pour moi même la nourriture est quelque part secondaire, car si on arrive à comprendre d'ou tout ça vient (tout ça = pb avec l'aimentation) j'ai l'impression que tout se remettra sur les rails tout seul. Après comme je ne suis qu'au début de mon zermatage, j'ai peut etre une vision un peu idealiste. Surtout que je commence à comprendre les soucis que l'on peut rencontrer en zermatant !!

Paper a écrit:

car si on arrive à comprendre d'ou tout ça vient (tout ça = pb avec l'aimentation) j'ai l'impression que tout se remettra sur les rails tout seul. Après comme je ne suis qu'au début de mon zermatage, j'ai peut etre une vision un peu idealiste.

ouais... ;) c'est quand meme pas non plus si facile que ca... :ange:

Oui c'est sur !! lol

C'est encore un peu conceptuel ma façon de voir... Je me raccroche aux théories je crois. Mais franchement ça m'aide bien, tant que je suis pas non plus trop dans la théorie ça m'aide à avoir confiance en moi et à m'en foutre des autres. A penser plus à qui je suis à l'intérieur et pas à l'extérieur.

Et moi perso, c'est la seule manière qui fait que j'arrive à zermater. Dès que je pense à mon poids je boulotte :fridge:

Mais bon je pense que c'est parce que c'est encore que le début aussi et que c'est jamais facile au début en fait...

La question de l'image de soi est complexe mais je pense que le poids est un des éléments seulement et sûrement pas le souci principal.
Personnellement, j'ai déjà maigri pas mal (et très vite) "grâce" à un régime désastreux et j'ai bien sûr entendu les "compliments" des collègues et connaissances sur ma perte de poids.
Il faut être honnête, ça fait quand même un peu plaisir de voir que les autres remarquent le changement, on ne le fait pas pour que ça ne se voie même pas! C'est comme si vous alliez chez le coiffeur et que personne ne réagisse quand vous vous montrez avec votre nouvelle tête.
Pour ma part, j'ai pris ces remarques exactement comme celles de quand je change de coupe de cheveux, ni plus ni moins.
Et en même temps, oui, comme le dit Caroline, est-ce que s'entendre dire "c'est bien" ça induit qu'avant c'était moins bien? Pas forcément. J'ai (peut-être naïvement) l'impression que lorsqu'il y a un changement sur notre personne, les gens se croient souvent obligés de faire un commentaire positif, pour montrer qu'ils ont remarqué que quelque chose n'était plus pareil. "Tu as changé de coiffure / de lunettes / de silhouette, ouahou ça te va super bien !" (et même parfois ils n'en pensent pas un mot! Chacun ses goûts!)
J'ai l'impression que ces commentaires sont plus là pour dire "Il ou elle a osé changer" et c'est toujours plus ou moins envié.
Par contre, refaites-vous pousser les cheveux, remettez vos vieilles lunettes, personne ne réagira plus. C'est bon, on connaît déjà.
Le poids est peut-être une question particulière car elle implique la notion d'efforts et de changement plus global, mêlée au "dictat" de la norme en vigueur, donc c'est peut-être d'autant plus valorisé et remarqué. Et aussi on se met plus la pression parce que le challenge de faire durer ce changement est plus difficile. Les gens le savent et sont curieux de voir si "ça va durer". Je ne sais pas et je me moque de savoir s'ils pensent plus que ça lorsque ce challenge n'est pas remporté.
A la reprise inéluctable de tous mes kilos, les mêmes personnes n'ont fait aucun commentaire. J'ai pris ce retour à la case départ comme un échec personnel (à tort puisque, comme je le sais maintenant, il est impossible de se tenir à vie à un régime restrictif), mais je me suis interdite de réfléchir à ce que les autres en pensaient, cela suffisait de moi et de mon estime de moi en berne, ne soyons pas maso en en rajoutant une louche et en nous disant que les autres pensent encore pire !
De toutes façons, cela ne les regardait pas plus que la fois où ces kilos, je les avais perdus.

Désormais, grâce à un état d'esprit plus serein, à un travail sur moi-même, je pars du principe que, comme pour une coupe de cheveux, ce qui change quand on prend ou perd du poids est superficiel. Un peu (ou beaucoup) de matière en plus ou en moins. Ça peut faire qu'on se sent un peu mieux au quotidien : le petit plus qui fait plus, mais pas plus.
Par exemple, moi je me préfère avec les cheveux courts mais je m'aimais bien aussi avec les cheveux longs. Ça ne change pas intrinsèquement ce que je pense de moi, ça ne me transforme pas. Il faut laisser les choses à leur place et décider qu'une variation de poids, ça ne devrait pas être corrélé avec l'essence de l'estime de soi.
Et puis les autres, ben ils pensent ce qu'ils veulent.

Cléa :fleur blue:

ben de toutes façons tant qu'on est pas reconciliée avec soi meme, la perte de poids et d'autres avancées ne peuvent se faire. Le vrai bilan, je pense comme vous, n'est pas dans l'apparence

Paper a écrit:

Pour moi même la nourriture est quelque part secondaire, car si on arrive à comprendre d'ou tout ça vient (tout ça = pb avec l'aimentation) j'ai l'impression que tout se remettra sur les rails tout seul. Après comme je ne suis qu'au début de mon zermatage, j'ai peut etre une vision un peu idealiste. Surtout que je commence à comprendre les soucis que l'on peut rencontrer en zermatant !!

qu'entends tu pars "tout se remettra sur les rails"?
moi je l'entends comme la perte de poids + l'image de soi + le bien-être physique et moral (+ tout autre problème intrinsèque lié à tout ce bazar) mais la perte de poids en fait quand même partie il me semble, même s'il ne faut pas prendre ça comme l'objectif ou la cause du mal être mais plutôt comme une conséquence ou un symptôme qui va s'améliorer parce que le travail en profondeur aura commencé à porter ses fruits...
et pour moi c'est dans ce sens là que je trouve cela sain de se réjouir d'une perte de poids...

très intéressant ce que tu dis Cléa et la réflexion qui m'est venue en lisant ton message c'est que à la différence d'un régime je pense que le fait de zermater peut provoquer un changement plus lent et plus étalé dans le temps, et finalement laisser à son entourage le temps de s'habituer à une silhouette qui va s'affiner progressivement (enfin pour ma part c'est comme cela que je vois les choses)

Je crois qu'on sera "guérie", le jour où on prendra la remarque d'une personne (oh! tu as maigri... etc) comme quelque de chose d'aussi banal (agréable mais sans jubilation) que "oh, tu as une nouvelle robe".

Pour ma part, tant que je sur-réagirai aux commentaires positifs sur mon poids, c'est que je n'aurais pas totalement fait la paix avec moi-même (et qu'il y aura toujours une crainte de regrossir).

ça peut être long mais j'y crois.
:smack: