Faut-il avoir peur de ce qu'on mange ?

Alors voilà.. Depuis quelques années je me pose beaucoup de questions sur l'alimentation.

Je pense à tout ce qui est chimique dans l'alimentation : pesticides, E-quelque chose, etc etc ... Et je me dis que tout ces trucs doivent faire choper le cancer.

Que pensez vous, vous, de l'alimentation de nos jours ?  En avez-vous peur ?
Pensez-vous qu'il y ai un lien entre alimentation et cancer ?
Vous cherchez à manger bio le plus possible ? Ou pas forcément ?

Je me demande en fait si ma crainte est justifiée, ou si c'est moi qui me tracasse pour rien. Juste parce que c'est une habitude de m'angoisser à fond pour "tout et rien" au point que ça devienne obsédant. Au point que ça devienne une vraie souffrance psychologique. Ou si oui, l'alimentation de nos jours a  réellement de quoi faire peur..

Merci beaucoup, d'avance, pour vos retours. Car tous ces questionnements sans réponse sont une réelle souffrance pour moi. Je n'y vois plus clair, à force de cogiter.

Je ne sais plus de qui c'est mais j'aurais envie de te répondre ""Rien n'est poison, tout est poison : seule la dose fait le poison" :)
Il y a des choses auxquelles je fais un peu attention, la pomme qui est le fruit le plus traité j'essaie de l'acheter bio, si je mange des céréales complètes ou du pain complet idem parce que c'est dans l'enveloppe qu'il y a le plus de pesticides, au marché j'essaie d'aller soit vers des maraichers bio soit raisonnés, mais parce qu'ici c'est possible à coût quasi équivalent, à Paris j'en avais pas les moyens. Je pense que tout est affaire de bon sens et j'aurais tendance à penser que plus on mange des choses brutes qu'on transforme ensuite mieux c'est pour nous.

Après tu sais Audrey, il y a des gens qui fumeront toute leur vie sans déclencher aucune maladie, et d'autres qui auront fait super gaffe seront malades, on ne peut se préserver de tout, si tu fais attention à la bouffe ok mais tu ne peux pas gérer la pollution de l'air, les cov, et que sais je encore.... Et on revient toujours à l'ici et maintenant projeter sur ce qui peut te tomber dessus à l'avenir ne va pas forcément te permettre d'y échapper.

Peut-être as-tu trouvé en la nourriture un moyen de t'angoisser?

Fais au mieux en mangeant bio mais comme le dit mimi, projeter sur ce qui peut te tomber dessus à l'avenir ne va pas forcément te permettre d'y échapper.

 

Merci les filles pour vos réponses.

Citation :

""Rien n'est poison, tout est poison : seule la dose fait le poison" :)

:) Justement c'est une phrase qui m'avait aidé à une époque à calmer cette peur de la nourriture transformée.

Citation :

il y a des gens qui fumeront toute leur vie sans déclencher aucune maladie, et d'autres qui auront fait super gaffe seront malades

C'est tellement vrai ! ça me rappelle un dialogue entre notre ami Apfeldorfer et David Servan-Schreiber que j'avais lu dans psychologies magazines .... Dans lequel David Servan-Schreiber préconisait le bien-manger et Apfeldorfer  parlais plus de plaisir..
Quand je pense que l'un est décédé du cancer et que c'était lui qui disait de faire attention à ce qu'on mangeait.. Je suis désolée qu'il me faille trouver dans un décès la preuve que mes angoisses sont infondées..

Aller vers le plaisir semble être une meilleure chose que de faire au mieux pour bien manger... Je ferais mieux de laisser de côté mon côté "bon élève" et d'aller plus spontanément vers ce qui me fait envie. D'arrêter de flipper, de me poser mille questions. Un peu de spontanéité quoi, merde !  

Citation :

Peut-être as-tu trouvé en la nourriture un moyen de t'angoisser?

Krystel, c'est tout à fait ça. J'écrivais cette nuit qu'auparavant je cristallisais ma peur de mourir sur le sommeil. Désormais sur la nourriture. Toujours sur des actes du quotidien. De quoi bien me rendre la vie impossible apparemment. Avoir peur au moment de dormir, de manger, ça rend assez vite la vie plus difficile !

Je me suis beaucoup demandé pourquoi je focalisais ma peur de la mort sur la nourriture. Je me suis dit : j'adore manger, je prend beaucoup de plaisir à ça. C'est une des rares choses dans laquelle je réussis à prendre du plaisir même quand je me sens très mal. Est-ce que je dirigeais ma peur vers ça pour ne même plus avoir ce plaisir là ? :action:  Non, je n'aime pas me faire du mal à ce point là ?  Si ! Me dit une petite voix... Si, si, tu le fais pour te punir.
 Mais me punir de quoi !      Eh bien je crois que je me punis de trop manger. Je m'étais faite la réflexion, vite fait, ces derniers temps que depuis des mois je ne perdais plus de poids. En me sentant incapable, nulle. Avec les petites phrases du genre : c'est quand même pas dur de mincir ! Tu n'avais qu'à manger juste à faim, tu aurais perdu du poids. Si tu n'avais pas manger dès que tu stressais, tu aurais minci.

Ces reproches n'ont pas duré longtemps. Mais ça a suffit à ce que mon esprit tordu trouve un moyen de me faire payer mon incapacité. :action: (J'ai juste envie de me traiter de tarée là)

Eh bien ce soir un sandwich délicieux au pain polaire. Ce pain polaire plein de E- quelque chose, qui me donnait tant envie y'a une semaine, mais que j'avais mangé avec contrariété.
Je l'ai pas encore mangé avec un totale plaisir et légèreté. Je me sentais un peu moins contrariée, un peu moins coupable. Ou dans un plaisir coupable. J'aimerais tant pouvoir de nouveau manger avec plaisir alors je vais essayer d'aller vers ça.

(J'ai eu l'audace ! J'ai osé ! J'ai osé manger du pain polaire contenant des additifs  ! Youhou !!    )
:action: :action: :action: :action: :action: :action: :action: 
Quand on est marteau, vaut mieux en rire un peu, je crois.

Cette période de peur liée à la nourriture ça m'aura permis de prendre bien conscience de la culpabilité sous-jacente dans beaucoup de mes actes.
C'est une chance quelque part, cette semaine d'idée obsédantes angoissantes. On a toujours un enseignement à tirer de nos moments difficiles. Une chose apprise sur nous-même qui nous permettra d'avancer par la suite, vers plus de plaisir, de bien-être et de bonheur.
Avoir écrit les mots "plaisir coupable", par exemple, je sais que ça va me permettre de plus détecter ces moments où je me refuse de prendre du plaisir parce que je m'en veux.

Tu sais, ça me fait penser à ce que me disait mon diet : lorsqu'on a peur du bonheur, on se trouve toutes les excuses possibles pour se rendre malheureux.

Et pourquoi a-t-on peur du bonheur? Pourquoi a-t-on peur de vivre heureux?

Parfois je me dis que c'est parce qu'on a peur de le perdre (ce bonheur). Car la souffrance de cette perte est terrible et angoissante. Tout ça rejoint la peur de la mort mais si on vit dans l'instant, cette peur n'existe plus.

As-tu lu le livre d'Ekhart Tolle : "le pouvoir du moment présent". Je crois qu'il te serait d'une grande aide.

 

Je me posais justement la question.

ça me parle beaucoup ce que tu dis (j'ai déjà dit ça, oui !  )

Citation :

Car la souffrance de cette perte est terrible et angoissante.

Dans le mot "perte" je repense à ce que tu as dû vivre en tant que maman.. J'ai mal rien qu'à écrire les mots, alors toi en tant que mère, j'imagine comme ça a été une douleur terrible. Tu t'es cru coupable de ce qui s'est passait en plus..

Tu as eu la preuve que la vie et le bonheur sont fragiles, non ?

Citation :

lorsqu'on a peur du bonheur, on se trouve toutes les excuses possibles pour se rendre malheureux.

Du mal à l'appréhender, à l'expérimenter le bonheur, plus que peur. Non ? On ne semble pas convaincues y avoir droit, à ce fameux bonheur.
En étant convaincus d'êtres des femmes biens, on s'autoriserait à vivre !

Peut-être qu'on devrait chercher du côté de la joie.
Le bonheur, ça a cette idée de durable.  Une belle idée, ce bonheur, mais un sacré boulot pour le garder chaque jour auprès de soi !! Comme tu le disais chez Mimi.

Et la vie fait que parfois... Tu le sais mieux que beaucoup de personnes ....

Le plaisir, la joie, c'est donc sûrement + facilement accessible.
Bien que j'associe plaisir à coupable ! Mais ça passera demain ! La joie, je me l'autorise encore ! 

Tu te fais plaisir avec ce que tu manges, Krystel ? :à table: :à table: :à table: :à table: Tout ça, ça va encore finir en mangeant, tu verras !!     

Je crois que l'on met une sorte de "pouvoir" au mot bonheur qui n'a pas lieu d'être. Le Bonheur avec un grand B, le truc inaccessible!

Derrière le bonheur, il y a toutes les petites joies, les petits plaisirs du quotidien. Le bonheur n'est pas avoir une vie parfaite, heureuse de bout en bout (ce serait un leurre). Le bonheur, c'est une suite de petites choses qui mises bout à bout forment une belle chaîne de souvenirs agréables.

On cherche trop loin, on ne regarde plus ce qui se passe juste devant nous, à nos pieds.

Citation :

En étant convaincus d'êtres des femmes biens, on s'autoriserait à vivre

Citation :

La joie, je me l'autorise encore, des fois

C'est intéressant cette utilisation du mot "autoriser". Mimax parle de s'autoriser aussi sur son journal. Mais avons-nous vraiment besoin d'une autorisation pour vivre, être heureux, se faire du bien? N'est-ce pas plutôt du domaine de l'enfance? C'est l'enfant qui demande l'autorisation, l'adulte, lui, est maître de ses choix. Et c'est quelque chose qu'on oublie souvent.

J'aime bien la définition du dico :  S'autoriser de : Se donner une justification, une autorisation, se servir légitimement ou abusivement d'un exemple ou d'un précédent pour faire quelque chose d'analogue. Donner du poids, de l'influence (à quelqu'un, quelque chose).

Citation :

j'associe plaisir à coupable

ça se sont des tabous qu'il faut lever. Le plaisir fait partie de la vie, c'est important de l'accepter sans culpabilité. Il y a derrière le mot "coupable", l'idée que ce n'est pas bien, que tu devras être punie si tu y succombes (au plaisir). ça te met dans une situation intenable.

Tu es une femme libre avec le pouvoir de faire tes propres choix, rejette tout ce qui te fais mal et avance vers la lumière et surtout n'aie pas peur d'avancer vers cette lumière, elle ne te brûlera pas, bien au contraire.

  

:)

Justement je suis en plein dans cela !

Je dois prendre mon envol là !

Faire le plongeon !

Euh plongeon on imagine un envol vers le bas
Un besoin de lâcher-prise sûrement, de faire le grand saut ! D'y aller !

Allez HOP quoi !

Krystel a écrit:

Citation :

Tu es une femme libre avec le pouvoir de faire tes propres choix

      Merci !!  Merci  Merci !      

C'est très intéressant la définition de s'autoriser !!

Je n'ai pas spécialement peur de ce que je mange, mais depuis plusieurs mois (quasiment depuis que j'ai découvert Zermati), je cuisine de plus en plus, car les étiquettes de certains aliments ne me plaisent pas des masses. Quand je vois la composition de certains biscuits ou viennoiseries industriels (je suis dingue de viennoiseries !), je me dis qu'il vaut mieux que je les cuisine moi-même : je prends beaucoup plus de plaisir à manger ce que j'ai cuisiné.
Je ne crache pas pour autant sur l'industriel car comme beaucoup je manque de temps et le soir c'est bien pratique quand on rentre tard de sortir un truc du congélo. Mais alors je privilégie les plats de chez P*card (on peut écrire les noms de marque en entier ou pas ?). Si ce n'est pas P*card, je lis un minimum les étiquettes, mais sans me prendre la tête.

A mon ancien travail, une de mes collègues ne réchauffait rien dans du plastique... Ok... mais elle fumait !!! Moi aussi je préfère ne pas manger dans du plastique mais c'est plus 1°) pour ne pas abîmer la boîte et 2°) parce que je prends nettement plus de plaisir à manger dans une assiette en verre.

Donc à mon avis, il ne faut pas céder à la psychose sans pour autant manger n'importe quoi. Trouver le juste milieu... Pas facile je sais !