Comment gérer ses émotions (autrement que la bouffe!)

Personne n'a jamais parlé de nier ses émotions.
D'une certaine façon, on pourrait dire que le mangeur émotionnel les nie en mangeant, tant qu'il n'a pas pris conscience du lien entre ses émotions et son comportement.
Travailler sur ses émotions, c'est bien ce que tu dis, ca passe justement par leur acceptation, là dessus on est à 100% d'accord. Et par le lacher prise.
Mais "mettre en place d'autres stratégies", c'est vite dit, seulement pour le faire il faut bien s'occuper un peu de ces fichues émotions. Parce que si c'est juste aller faire un tour dehors ou se mettre à sauter à la corde, désolée mais ca ne marche pas à long terme. Ce serait trop simple, aussi simple que le précepte des régimeurs "vous êtes trop gros, mais vous n'avez qu'à manger moins!". On sait toutes ici ce qu'il en est. Les stratégies de substitution, pour le mangeur émotionnel, je n'y crois pas trop, en tout cas chez moi ca n'a jamais marché. Justement parce que ca, c'est bien une nouvelle manière de nier ses émotions.
Et accepter ses crises, c'est toujours une solution, à condition que ca reste exceptionnel. Bien sur, une crise n'est jamais "grave" en soi, je suis d'accord avec toi. Mais si c'est tous les jours, et que ca s'enchaine, ca ne mène pas non plus vers la guérison.

Citation :

Travailler sur ses émotions, c'est bien ce que tu dis, ca passe justement par leur acceptation

Ou leur compréhension. Si les compulsions dues aux émotions sont trop fréquentes et nous empêchent de nous réguler, on peut très bien entamer un travail avec un thérapeute pour comprendre pourquoi, et y remédier.

Je pense qu'il est possible de mettre en place des startégies lorsque les compulsions font suite à des émotions ponctuelles : lorsqu'on s'ennuie et qu'on a tendance à grignoter sans faim, par exemple : s'occuper est alors une vraie solution.

Par contre si l'on parle de vraies troubles émotionnelles qui peuvent nous "pourrir" la vie, il vaut mieux en rechercher la cause pour y remédier.

krystel a écrit:

Je pense qu'il est possible de mettre en place des startégies lorsque les compulsions font suite à des émotions ponctuelles : lorsqu'on s'ennuie et qu'on a tendance à grignoter sans faim, par exemple : s'occuper est alors une vraie solution.

Par contre si l'on parle de vraies troubles émotionnelles qui peuvent nous "pourrir" la vie, il vaut mieux en rechercher la cause pour y remédier.

Cette discussion est très instructive. Kristel apporte un élément de réponse important pour expliquer que les unes ont des émotions (normales dans la vie) et régulent et que les autres essaient de réguler sans pouvoir le faire car leurs émotions sont trop présentes. Il s'agit bien d'une question de fréquence d'épisodes émotionnels. En effet, lorsque cela revient quotidiennement, il n'y a plus de place pour laisser la régulation se faire. Alors rechercher la ou les causes, oui, cela me paraît judicieux. Je me retrouve parfaitement dans les propos de Macha. J'ajouterais qu'il ne s'agit pas d'aller fouiller le pourquoi du comment de notre enfance (bien que ce soit utile pour d'autres raisons) mais de travailler sur l'habitude qui est tellement puissante qu'il est difficile de sortir des sillons tracés depuis des années. A force, même en le voulant très fort, on n'arrive pas à sortir du sillon. Alors, il reste à en creuser un autre... A reprogrammer le chemin. Le Dr Zermati donne des pistes pour les mangeurs émotionnels dans son dernier livre. Je me sens mieux parce que ça cogitait, ces jours-ci!!! Je suis convaincue grâce aux échanges que j'ai eus sur ce site qu'il est nécessaire de travailler à la fois le zermatage (je mange et je régule) tout en travaillant sur les habitudes autour des émotions. Je vous ferai part des résultats de mon travail dans le journal que j'ai commencé depuis peu. Merci à vous toutes pour vos interventions sur ce sujet central.
bisous à toutes et bon week end prolongé :coeur:

je réagis peut etre un peu tard, mais j'ai pour ma part réalisé le role de mes emotions avec la nourriture en lisant "les états d'ame" de Christophe André.

j'ai des comportements hyperphagique depuis l'enfance, et ce n'est que maintenant que je réalise que je "sur mange" lorsqu'une émotion négative apparait.
pour me réconforter, l'occulter....

il me semble (je commence juste); qu'il faut souvent
"rentrer en soi meme" pour faire le point, s'écouter, prendre la température de ses émotions.
les accueillir, voir ce qu'elles signifient.
accepter qu'elles ne soient pas toujours rose

plutot que les fuir dans le nutella ou les gateaux...

C'est ce qui ressort des différentes lectures des une et des autres à ce que j'ai vu sur le fofo.

Le plus gros problème, à mon sens, c'est que les émotions peuvent être particulièrement invasives. Il est fréquent de n'en comprendre l'origine et le sens qu'une fois qu'elle a été appaisée par la nourriture ou autre. Pour ma part c'est plus des crises de larmes que de Nutella.

L'objectif dans ces cas là n'est plus d'éviter la crise mais de faire en sorte qu'elle ne se reproduise plus pour les mêmes raisons.

Quoi qu'il arrive, une crise mal gérée peut provoquer de la culpabilité qui est elle-même une émotion négative suceptible de provoquer une crise

A chacune sa façon de chercher la source du "problème" : psy, livre de développement personnel, conversation entre amis... Ou tout à la fois comme moi

Accepter et accueillir ses émotions demande un travail de fond qui n'est pas forcément évident. Cela impose de se remettre en question : comment et pourquoi en suis-je arrivée là ? Quels sont les facteurs de mon échec ? Que faire pour transformer cela en succès ?

Makoto : enfonceuse de portes ouvertes...

Salut Marine et merci de ton intervention (pas grave si tardive, on fait ce qu'on peut). Je partage avec toi l'idée de l'importance des "états d'âmes" dont parle Christophe André dans son dernier livre. Je suis en vacances actuellement et je le lis en ce moment-même avec beaucoup d'intérêt. Comme toi, je suis hyperphagique depuis très longtemps et je comprends maintenant seulement le rôle de l'équilibre entre les états d'âme négatifs et positifs, les facteurs qui les influencent (l'activité physique, l'énergie et le calme, la compassion et l'autocompassion entre autres) et ce qu'on peut faire pour que la balance penche du côté des positifs (c'est intéressant, son chiffre objectif:1/3 de négatifs et 2/3 de positifs).
J'aime l'idée qu'on peut agir sur environ 40% de ses états d'âme négatifs. Cela laisse de la place à l'espoir. Je vais essayer d'intégrer un de ses groupes de méditation (mindfullness) à la rentrée pour mettre en application ce qu'il décrit. J'y crois beaucoup. A suivre...
Bizz
:fleur blue:

Hop hop, je remonte ce post, car il s'agit d'un des thèmes de questions les plus fréquentes... et c'est normal!

Alors, bonne lecture!